Poèmes
Nouvelles lunes
Extrait de la préface de l'auteur
(…) Einstein disait qu’il y avait deux façons de penser : Par mots ou par images. Moi, c’est par images et fulgurances que je pense, peut-être parce que je suis
peintre. Aussi, mes textes sont-ils une tentative de « traduction », si l’on veut, d’un univers, de bout en bout, pictural.
Dans Chaosmose, il y a un jeu sur la narratologie. Le narrateur, semble-t-il, se détache du personnage, réalité finalement évanouissante. Car le vrai personnage
de mes deux récits, Un amour, le bord d’un canal et Chaosmose, c’est l’eau. Ainsi le récit se déroule-t-il au fil de l’eau (le canal dans le texte précédent, la rivière dans celui-ci). Car l’eau
réunit les invisibles, sa surface est fuyante, insaisissable, faite de reflets, comme un rêve hypnotique.
Les éléments, d’une manière générale, déploient ici toute leur force vitale. Il en va ainsi de Nouvelles lunes, recueil qui présente, de façon elliptique, des
événements de la légende Arthurienne ainsi que leur résonnance, comme en écho, avec le drame contemporain. Ici aussi l’on est à la frontière des mondes. Et ici aussi l’on flirte avec les
illusions d’optique : Le véritable personnage principal n’est pas la Fée Morgane, mais la lune, qui s’introduit subrepticement dans notre sang.
Les éléments, les planètes et les astres, inscrivent ainsi le texte dans une dimension Cosmique, et l’homme disparaît en elle, destinée contrariée mais en
accord avec l’univers…